Par Chance

Edith Lombardi
Séguier Atlantica, 2005.
Epuisé. Quelques exemplaires chez l’auteure ; 15 euros frais de port compris
edithlombardi@free.fr
Illustration de couverture de Bruno Vigoureux

CouvParChance

Chance fut le nom que lui donna sa première mère, au Viet-Nam.

Noémie est le prénom qu’elle reçoit de ses parents adoptifs, quand ils l’accueillent, à l’âge de neuf mois.

Noémie a vingt ans, ou guère plus. Elle rêve d’amour, se démène pour travailler et se former, se débat pour ne plus dépendre de ses parents. Il lui faut acquérir formation et indépendance, elle s’apprête à devenir éducatrice. Son premier stage a lieu dans un établissement d’enfants handicapés mentaux, elle les découvre, blessés dans leur corps et dans leur esprit, attachants et difficiles à vivre. « Chance » alors resurgit, Chance qui, elle aussi, aurait pu être brisée avant même de grandir. Va-t-elle être capable de soutenir des enfants souffrants, dont certains ont, comme elle, été abandonnés ? Ce stage, premier temps d’une initiation humaine inattendue, va lui permettre de comprendre sa propre route.

Le roman se déroule dans un va et vient qui oscille entre celle qui fut Chance et ces enfants qui l’interrogent ; cette rencontre devient une initiation fondamentale.

Le temps du roman est resserré, à l’image de l’intensité de la vie intérieure de Noémie-Chance. Il s’ouvre un dimanche d’hiver, se referme six jours plus tard. Entre les deux surgit l’évocation de ce stage d’initiation, qui a duré quelques semaines, une année plus tôt. En arrière-plan, on devine Saïgon en guerre, là où elle a vu le jour, connu ses premières tendresses, son premier déchirement.